La tauromachie a un genou à terre; c'est le moment de la savater...

 

20000. Ils étaient 20000 dimanche dernier, 28 mars ... Associations, artistes, écrivains, à battre le pavé dans les rues de Madrid pour dire non à la corrida.
C'est énorme, historique, du jamais vu.

Dans le camp d'en face, celui des tortionnaires, des défenseurs du courage débile qui consiste à mettre à mort un animal préalablement affaibli physiquement et psychologiquement, c'est la panique.
Un chroniqueur réputé dans le milieu taurin français parle même de l'épreuve la plus difficile que la tauromachie ait à affronter.
Il exhorte les aficionados qui se chamaillent sur des questions de forme et d'aménagement de cette tradition cruelle à revenir aux fondamentaux et à faire front uni.
Mais ce chroniqueur néglige le fait que ce ne sont pas les divisions de ses amis qui font les succès de l'opposition anti-taurine.
Non.
C'est le rejet massif, de l'ordre des 2/3, en Espagne comme en France, de cette barbarie ludique par l'opinion publique.
C'est une tendance lourde, un mouvement qui est parti de loin et qui ne s'arrêtera pas.

Je voulais te redire cela afin que tu aies bien conscience que les quelques dizaines d'euros (cotisation modeste déductible des impôts) que tu pourras donner à l'association anti-corrida de ton choix ne servira pas qu'à imprimer des flyers ou à financer des campagnes de sensibilisation.
Ces sous, ils permettent de vérifier, pragmatiquement, que l'opposition anti-taurine existe.

Et crois-moi : quand le trésorier de l'association vient te voir pour te dire que les comptes actualisés extériorisent 35000 adhérents, ça te file une pêche phénoménale, à renverser les montagnes, à tout tenter pour reproduire à Nîmes, Arles ou Mont-de-Marsan ce qui a été fait à Madrid la semaine dernière.