Mon beau charnier, roi des forêts...

Si tu veux avoir une petite perspective sur ce que serait la nature en France si on laissait les chasseurs faire ce qu'ils veulent, sans freins, sans réglements tatillons ni rappels à l'ordre, va faire une promenade dans le  bois des Prêtres, à Marnay (Haute-Saône).

Là-bas, tu découvriras comment ils respectent vraiment l'environnement, veillent à entretenir des rapports de bon voisinage avec les riverains non chasseurs, ne "prélèvent" que le strict minimum, car toujours soucieux d'économiser les munitions.

A Marnay, près de la cabane de l'ACCA, il y a un charnier; à ciel ouvert; c'est à dire une fosse modeste remplie d'animaux trucidés; en décomposition; têtes de sangliers, viscères et carcasses de gibier; et des cadavres de chats et de chiens, qui sont, je le rappelle, des animaux de compagnie. On a constaté que certains avaient leurs colliers.

Un charnier à ciel ouvert, pas enfoui par conséquent, comme le stipulent les dispositions du Code rural en matière de déchets de chasse. Le Code rural recommande d'ailleurs des méthodes altetnatives comme le recours à des professionnels de l'équarissage.
Mais ce n'est pas une obligation.
Les viandards de Marnay savent que ça coûte du pognon donc ils s'en dispensent.
La santé publique, la protection des eaux potables ou le fric, il faut faire un choix.

Et puis, pour le plaisir des sens, y'a pas mieux. Imagine le regard émerveillé d'un gosse quand il tombe sur la chose.
Quelle belle promenade en forêt...

Il ne manquerait plus que ce charnier soit situé à proximité d'un château d'eau.